Premiers signes de déclin : la modernisation des infrastructures
Le début du XXe siècle a marqué un tournant pour Quillebeuf. Alors que d’autres ports de la Seine, comme Rouen et Le Havre, bénéficiaient d’investissements significatifs pour moderniser leurs infrastructures (docks, grues, quais renforcés), Quillebeuf, plus modeste, restait en marge. Avec des capacités limitées et des équipements vieillissants, il devenait difficile pour le petit port de rivaliser face à des rivaux toujours plus performants.
L’émergence des navires à vapeur fut un autre défi majeur. Ces nouveaux géants de la marine marchande exigeaient des tirants d'eau plus profonds et des installations modernes. Si Quillebeuf avait su accueillir les péniches et goélettes d’autrefois, ses quais se révélaient inadaptés pour accueillir ces navires plus imposants. Les marées, autrefois une force exploitée par Quillebeuf, devenaient alors un obstacle face au gigantisme maritime.
En parallèle, l’approfondissement du chenal de la Seine, un projet largement concentré sur le tronçon entre Rouen et Le Havre, modifiait les courants et favorisait les ports mieux équipés. Quillebeuf se retrouvait dans une impasse : trop petit pour concurrencer les grands ports, trop grand pour se réinventer comme simple escale fluviale.